Lors d’un colloque organisé à l’Université d’Ottawa, sous les auspices du Centre interdisciplinaire de recherche sur la citoyenneté et les minorités. (CIRCEM), les 12 et 13 avril 2007, un groupe composé de douze intervenants s’est penché sur le programme d’une sociologie de l’intermon de telle que Danilo Martuccelli l’avait formulée dans son ouvrage, La consistance du social (2005). Ce livre rassemble les diverses contributions qui furent présentées et discutées lors de ce colloque. Un certain nombre de ces textes marquent un ou des désaccords circonstanciés à l’égard du programme et des promesses d’une sociologie de l’intermonde, d’autres illustrent que cette notion - qui renvoie à l’examen sociologique d’un « entre-deux » entre ce que l’on a coutume d’appeler les « systèmes » et les « acteurs », un univers « malléable » fait de « textures » et de « coercitions » dans lequel l’action est possible - est susceptible d’alimenter leur champ de recherche sur un point ou l’autre. L’ensemble des textes - avec leurs entrées singulières (l’urbain, la nation, le contexte colonial, les jeunes, la santé mentale, les rapports de sexe, notamment), leurs auteurs privilégiés (Descombes, Dumont Fernand et Louis, Giddens, Ricoeur, Simmel, entre autres), leurs approches diverses de la société, du social, de l’individu et de l’individuation - fournit un approfondissement des questionnements que nous pose l’examen de la vie sociale aujourd’hui, au regard de notre modernité aux définitions fluides.