Dans ces deux farces, qui suscitent en permanence un rire profondément dérangeant, Ionesco narre l'histoire d'un jeune homme qui ne veut pas jouer le jeu de la vie. En rupture de ban avec sa famille, il n'accepte pas de 'manger les pommes de terre au lard' et de se marier. L'insignifiance de l'enjeu laisse entendre, sous un mode burlesque, que sa révolte n'est pas simplement œdipienne mais qu'elle est métaphysique. Bouleversé par le sentiment de sa finitude, et par la découverte du mal au sein de la création, Jacques refuse de perpétuer la vie, mais la pression de tous les membres de la famille, ligués contre lui, finira par triompher de ses résistances.