En 1868, dans la province qui s’étend entre Rome et Naples, un groupe de brigands planifie une embuscade contre l’armée piémontaise, qui régit d’une main de fer toute l’Italie depuis que Garibaldi a initié le Risorgimento, l’unification nationale italienne.
À sa tête : Francesco Guerra, ancien soldat entré en rébellion contre ce nouvel État qui assomme le peuple de taxes ; et sa compagne, la troublante Michelina di Cesare, qui a réussi l’exploit d’unifier les ciociari, ces fermiers-brigands vivant dans le maquis.
D’un sang-froid à toute épreuve, Michelina abat froidement les soldats pris en embuscade. Mais d’où lui vient cette haine farouche ? Serait-elle, comme dans les histoires que raconte son frère Nino, une janara, figure folklorique à mi-chemin entre harpie et sorcière ?
La Fleur au fusil est l’histoire vraie de cette pasionaria italienne, autrice de nombreux vols, enlèvements et attaques à mains armées contre l’armée et l’État. Héroïne défenseure du peuple ou criminelle aux stratagèmes élaborés ? C’est au lecteur d’en juger.
Dans un style inspiré des westerns en Technicolor de John Ford et Sam Peckinpah, ce one-shot écrit par Cédric Mayen et superbement mis en images par Cristiano Crescenzi nous raconte la vie et le destin tragique d’une femme rebelle, féministe avant l’heure.