Pratiquement inconnu jusqu’au milieu des années 90, le « principe de précaution » est devenu, avec l’affaire de la vache folle, une expression populaire. On le brandit désormais comme le talisman dont la seule invocation devrait protéger les citoyens contre tous les risques qui les menacent, et l’on invoque son application dans les domaines les plus hétérogènes (climat, couche d’ozone, OGM, santé, jusqu’aux conditions d’utilisation des armes sur les champs de bataille), au point que ce principe, apparu dans les années 70, devient synonyme de politique de sécurité. Il n’y aura bientôt plus personne qui ne se croira obligé d’agir par précaution. Cet ouvrage se propose de clarifier ce principe en réunissant trois expertises, économique, juridique et philosophique.