Entre la fin du XIIe et le début du XIIIe siècle, les armées mongoles de Gengis Khan ont conquis en une génération plus de terres et soumis plus de populations que Rome en 400 ans. Avec ses fils et petits-fils, Gengis Khan fut le grand conquérant des civilisations les plus densément peuplées du temps. De l’océan Pacifique à la mer Méditerranée, à son apogée l’empire du Grand Khan couvrait une superficie de plus de 30 millions de kilomètres carrés en continu, soit environ la taille du continent africain. Or l’ensemble de la tribu dont il était le chef comptait un million d’individus environ : c’est dans ce creuset qu’il recruta son armée, pas plus d’une centaine de milliers de guerriers, lesquels tiendraient sans difficulté dans les plus grands de nos stades modernes. Pour comprendre la construction de cet ensemble unique dans l’histoire, comme le parcours de son fondateur, l’auteur ouvre le livre sur son accession au pouvoir et sur les forces qui ont façonné sa vie et sa personnalité, depuis sa naissance en 1162 jusqu’à l’unification de toutes les tribus et la fondation de la nation mongole, en 1206. Ensuite vient l’entrée des Mongols dans l’histoire, avec leur guerre à l’échelle mondiale, étalée sur cinq décennies, de 1211 à 1261, jusqu’à ce que les petits-fils de Gengis Khan se livrent un combat entre eux.