En abordant des thématiques aussi variées que la création de la vie en laboratoire, la recherche fondamentale en génétique ou la perte du mythe du progrès un philosophe et un biologiste de renom bousculent les idées, afin qu'émergent de nouvelles clés pour penser le monde au-delà du chaos.
Dans leurs laboratoires, des biologistes espèrent aujourd'hui pouvoir " fabriquer la vie ". Grâce aux formidables avancées des sciences et des techniques, nous disent-ils, " tout est possible ". Et pourtant, dans nos sociétés postmodernes, cette vieille croyance qui fondait l'idéologie du progrès, garant du bonheur à venir, apparaît définitivement obsolète : la fin de cette idéologie a accouché en Occident de la domination sans partage de l'individualisme, qui mine désormais profondément le lien social. Comment expliquer ce paradoxe entre la technoscience triomphante et la profonde crise des fondements de la pensée qui caractérise notre époque ?
En s'intéressant sérieusement aux défis philosophiques et scientifiques que soulèvent les récentes explorations des sciences du vivant, de la création de la vie en laboratoire aux recherches fondamentales en génétique : c'est ce que proposent dans cet ouvrage Miguel Benasayag et Pierre-Henri Gouyon, sous la forme d'un dialogue aussi vif qu'accessible. La philosophie et la biologie y croisent leurs problématiques, se complétant et s'enrichissant. Loin de se limiter au champ scientifique, expliquent les auteurs, le modèle organique permet de porter un autre regard, riche de surprises, sur les phénomènes sociaux.
Soucieux de rendre compte de la complexité inhérente à la vie, en évitant le double écueil de l'irrationnel et du scientisme, ils croisent les questions qui leur tiennent à cœur, bousculant les idées pour qu'émergent de nouvelles clés de compréhension du monde. Et pour agir, individuellement et collectivement, afin de faire surgir une autre époque, plus joyeuse et constructive.
Ouvrage rédigé avec la collaboration de Margot Korsakoff