Un homme se promenait. Un homme ordinaire avec un couteau ordinaire planté dans la poitrine. Le couteau était planté jusqu’à la garde et ça n’avait pas l’air de le déranger. Il semblait seulement fatigué. Très fatigué… Tout d’abord, il y a les personnages : un chirurgien qui n’arrête plus de saigner, un enfant qui colle aux gens qu’il touche, un autre dont la peau se transforme en billets de banque… Il y a aussi cet homme qui voit son ombre se détacher de lui, cet autre au corps blessé par l’impact des mots, sans oublier celui dont la gorge crie du papier… Et puis il y a cette voix, celle d’un narrateur qui aimerait simplement être là, parler en son propre nom, mais qui décroche sans cesse, qui s’échappe malgré lui dans l’imaginaire, qui trouve toujours plus facile de raconter des histoires que de parler de soi. L’Assassiné de l’intérieur : vingt nouvelles envoûtantes, fantastiques, mystérieuses ou surréalistes… … autant d’appels déchirants d’une voix narrative qui, manifestement, ne veut pas crier – ou plutôt écrire ! – dans le désert.