Derrière le regard d’ascète, un rien mystique, de ce diable de cavalier qu’est Jean-Yves Bonnet, on a quelque peine à deviner d’entrée le véritable « homme de la nature » qu’il est. Amoureux du cheval d’abord, « première des choses de la vie », de son Rouergue ensuite, il est aussi féru de chevalerie, plus ou moins radiesthésiste, et sait apprivoiser le renard, le sanglier ou le furet. Il pratique aussi le saut d’obstacles... monté sur un "toro de combat" ! Sans cesse tiraillé entre son goût pour la vie champêtre, et les contraintes de la civilisation, son regret d’un certain passé et les nécessités du présent, Jean-Yves a connu une existence peu ordinaire. Elle l’a vu, enfant, courir pieds nus au long des chemins de son pays natal, plus tard, en Afrique, donner des cours de judo au président guinéen Sékou Touré, tâter de la vie militaire avec le Cadre Noir de Saumur, vivre en ermite en la seule compagnie d’un troupeau de chevaux, avant de devenir — entre autres — le père spirituel de la maintenant célèbre « Route du Sel ». Curieux, étrange, et attachant personnage que Jean-Yves Bonnet, qui a toujours vécu — et ne vit — que par la grâce du cheval...