Cet ouvrage entend interroger les interactions entre développement urbain et effets de mondialisation, deux phénomènes historiques saisis dans une longue durée englobant les époques moderne et contemporaine. Du XVe au XXe siècle, le phénomène majeur correspond à la colonisation en deux grandes vagues d’une grande partie du monde par les Européens, suivie de la décolonisation caractérisée par le décrochage chronologique entre les Amériques (fin du XVIIIe et début du XIXe siècle) et l’Asie et l’Afrique (seconde moitié du XXe siècle), le tout prolongé par les échanges humains, économiques et culturels post-coloniaux, principalement entre métropoles et ex-colonies, mais pas seulement. La réflexion collective s’est organisée autour de deux exigences majeures : la prise en compte de la diversité par l’effort de contextualisation des situations (différenciation des espaces et des moments historiques) et la priorité d’attention accordée à l’analyse des allers et retours entre villes européennes et villes du reste du monde. Cela implique une structuration autour de deux grands thèmes : la circulation différenciée des modèles européens au cœur d’un processus de rapprochement et l’intégration des villes dans un réseau d’échanges de toute nature, en retenant trois entrées prioritaires : échanges économiques, migrations humaines, circulation de modèles culturels incluant le politique, le technique et les modes de vie et de pensée.