L’auteur s’inscrit dans une longue tradition sociologique au Québec – de Léon Gérin en passant par Jean-Charles Falardeau, Fernand Dumont, Gilles Houle, Nicole Laurin et Nicole Gagnon – et permet sa redécouverte. Il nous montre le cheminement de Léon Gérin, « le premier sociologue canadien », en même temps que celui d’une certaine société, comme une trame évolutive de l’individu et de la collectivité dans laquelle il s’active. Le recours à la correspondance nourrie de Gérin, ainsi qu’à de riches fonds d’archives, nous fait entrer dans le privé, aborder des aspects difficiles à déceler dans d’autres types de sources et reconstituer les réseaux de relations du sociologue. Les connaissances qui en découlent apportent un éclairage qui nous fait mieux comprendre la société québécoise de cette époque, mais aussi d’aujourd’hui.