Marindel, dans « Les Centurions » de Jean Lartéguy, c’est lui. Meyrieux, dans le « Manifeste du Camp N° 1 » de Jean Pouget, c’est encore lui. Et le lieutenant Granperrin dans « Le Prêtre et le Commissaire » du père Albert Stihlé, c’est toujours lui : Jean-Jacques Beucler, ancien secrétaire d’État à la Défense puis aux anciens combattants, qui nous livre aujourd’hui ses mémoires. « Il est rare, écrivait Edgar Faure, qu’un secrétaire d’État ait été un personnage de roman » : Jean-Jacques Beucler est cet exemple unique. Officier de carrière jusqu’en 1954, il participe à la campagne d’Italie, au Débarquement, puis aux campagnes de France et d’Allemagne, avant d’aller combattre en Indochine où il sera prisonnier durant quatre années. Ce sont ces expériences, et bien d’autres, que raconte ici celui qui s’illustra récemment en démasquant au cœur de l’université française un professeur du nom de Georges Boudarel, tortionnaire des prisonniers de guerre français en Indochine pour le compte du Vietminh. Reconverti dans l’industrie, Jean-Jacques Beucler s’est également attaché à développer la gestion participative, dans la lignée des propositions sociales d’une certaine tradition française. Élu maire, puis député, ministre de deux gouvernements, Jean-Jacques Beucler a placé son combat sous le signe d’une seule fidélité : la France.