Publiées en Russie en 1846, traduites aux éditions Grasset en 1957, ces Lettres spirituelles et familières ont été écrites entre 1843 et 1846. Elles témoignent d’une passion nouvelle pour Gogol, le christianisme. Il y évoque la place de l’Église en Russie, l’importance de la morale orthodoxe pour l’humanité, l’influence de la foi sur son œuvre.
C’est aussi l’occasion pour lui de parler de littérature et de revenir sur sa vie intime. Il évoque son amitié avec Pouchkine, son rapport aux femmes, à la maladie, à la mort ; il défend l’importance de la poésie dans une société où règne la vulgarité, se livre, pendant sept pages, à un éloge du lyrisme, s’indigne que plus personne ne déclame de poèmes en public.
Gogol considérait ce recueil comme son testament. Parues six ans avant sa mort, ces lettres sont sa dernière publication majeure. Moralisateur et mystique, mais aussi brillant et cultivé, original souvent, passionné toujours, tel est le dernier Gogol qui se révèle dans ce livre. La confession d’un des écrivains les plus novateurs du xixe siècle.