Récit du suicide, récit simple (tout y tourne autour du rien), récit-choc qui ne plaît pas et dérange, récit-théâtre que hante de bout en bout la fabuleuse stupeur racinienne (c'est quand Phèdre s'est tue qu'elle nous parle le mieux, dit Bataille), la fiction poétique veut donner forme à l'informe, et fonctionne comme un parcours du plus au moins, où le dernier acte efface les mots par redite et blanchissement. Tout cela est assez loin du vécu de la mort et du deuil par G. Bataille : c'est le texte qui fait silence, c'est l'écrivain qui se raconte dans l'au-delà des mots. Le présent livre n'est donc pas une biographie mais plutôt une thanatographologie et, très exactement, une analyse des structures narratives de l'innommable.